Parfois, le meilleur apprentissage se produit en dehors de la salle de classe. C'est la philosophie de Fusion Jeunesse, l'un des partenaires communautaires de la Fondation Chilwell Énergie (FSÉ).
L'organisme basé au Québec, qui a été fondé en 2009, offre des possibilités d'apprentissage par l'expérience aux jeunes des communautés rurales, urbaines et autochtones. Avec des emplacements en Ontario, au Nouveau-Brunswick et en France, ainsi qu'au Québec, environ 8 000 étudiants bénéficient chaque semaine des programmes de Fusion Jeunesse.
Conformément au modèle de l'organisme, les coordonnateurs – de récents diplômés universitaires – conçoivent des programmes d'apprentissage dans leur domaine d'études pour travailler avec les étudiants sur des projets dans les domaines des arts, des sciences et de l'ingénierie, du design, du leadership et de l'entrepreneuriat. Des entreprises locales et professionnels de la communauté participent également aux programmes en tant que mentors. Et dans le cas des communautés autochtones, il y a aussi un membre de la communauté locale pour favoriser le travail et promouvoir la fierté culturelle et linguistique.
« Grâce à nos relations avec les membres de la communauté, nous avons constaté que dans les communautés autochtones, il y avait plus d'intérêt envers les expériences éducatives que la persévérance scolaire et les taux de décrochage, explique Lydia Risi, directrice principale des opérations et de la philanthropie – Communautés autochtones de Fusion jeunesse. Nous avons donc modifié notre approche pour nous concentrer davantage à aider les jeunes à trouver leur passion plutôt qu'à les préparer pour l'université. »
Cela est évident dans le programme des sciences de la terre, qui amène l'apprentissage à l'extérieur en fonction des commentaires de jeunes autochtones qui voulaient une expérience de cours de sciences en plein air.
« Nous avons conçu chaque programme en partenariat avec des experts, indique Lydia. Pour les sciences de la terre, nous avons collaboré avec des chasseurs et des aînés locaux dans chaque communauté autochtone diversifiée géographiquement, car ils possèdent les connaissances et l'expertise des caractéristiques uniques des terres. »
Fusion Jeunesse met autant d'intention et de réflexion dans l'apprentissage pour ses coordonnateurs que pour ses étudiants. À l'aide d'une approche immersive, les coordonnateurs travaillant avec des étudiants autochtones vivent en fait dans les communautés pendant toute l'année. Pour s'y préparer, ils reçoivent une formation culturelle sur la langue, la spiritualité et la religion, la sexualité et la politique. Cette formation est dispensée par un membre de la communauté avec laquelle le coordonnateur travaille pour s'assurer qu'il est en mesure d'offrir un « espace sûr » aux jeunes autochtones.
De plus, Fusion Jeunesse offre un accès à des ressources en santé mentale à tous les employés.
« Les coordonnateurs sont des figures positives pour les jeunes et sont présents tous les jours, indique Lydia. Nous avons vu les jeunes partager des choses qui les enthousiasment, ainsi que des traumatismes et des problèmes qu'ils doivent gérer. Le financement sans condition de nos partenaires nous a permis d'être agiles dans nos services pour répondre aux besoins de la communauté. »
La FSÉ offre du financement à Fusion Jeunesse depuis 2015, et en 2018, elle a commencé à offrir du soutien à son programme Canadian Indigenous School Engagement, qui n'est actuellement offert qu'au Québec. Grâce à ce programme, Fusion Jeunesse travaille avec plus de 4 400 jeunes Autochtones dans les communautés éloignées crie et inuite, dans les communautés des Premières Nations de Mashteuiatsh, Kahnawake et Gesgapegiag. Elle collabore aussi avec les centres de ressources pour les jeunes autochtones des collèges John Abbott et Dawson, à Montréal.