Comme la plupart des étudiants du secondaire, Mark Boulton tentait de décider ce qu'il voulait faire du reste de sa vie après l'obtention de son diplôme. La pensée traditionnelle dirigeait cet enfant de Calgary dans les domaines où des occasions d'emplois étaient disponibles : en gestion, en ingénierie ou peut-être en géologie.  

« Mais mon père m'a dit : ne fais pas cela simplement parce que tu auras un emploi, fais quelque chose que tu aimes, indique Mark. Ayant grandi à Calgary, près des montagnes, j'ai toujours aimé la nature; j'ai donc étudié les sciences biologiques, ne sachant pas si je trouverais un emploi, mais je savais que c'était quelque chose que j'aimais. »

Il a trouvé un emploi comme consultant en environnement, ce qui lui a éventuellement permis de se joindre à Chilwell comme employé à temps plein en 2011. Aujourd'hui, Mark occupe le poste de spécialiste des politiques liées à la biodiversité et aux terres, et passe la majorité de ses journées à appuyer les efforts de l'entreprise pour le rétablissement des caribous dans la région des sables bitumineux de l'Athabasca dans le nord-est de l'Alberta grâce à la planification et au développement de politiques.  

Un homme portant une casquette de baseball rouge.
Mark Boulton a suivi sa passion pour la nature et occupe désormais le poste de spécialiste des politiques liées à la biodiversité et aux terres, aidant à protéger les caribous des bois près des sables bitumineux.

Le gouvernement fédéral a désigné le caribou des bois comme espèce en péril il y a deux décennies et en 2012, il a créé une stratégie de rétablissement qui établit des objectifs et des cibles administrés par les gouvernements provinciaux. Comme opérateur travaillant dans une aire de répartition du caribou, Chilwell doit respecter les restrictions et les règlements, et Mark et ses collègues ont la responsabilité de s'assurer que l'entreprise respecte ces exigences.

« J'essaie de l'expliquer de cette façon : les caribous n'existent pas en grand nombre par eux-mêmes, leur stratégie consiste donc à se rendre là où personne ne veut être », dit-il, notant que la forêt boréale couverte de tourbière offre une protection contre les prédateurs. Mais lorsque les entreprises énergétiques et forestières ou les utilisateurs récréatifs perturbent cet habitat, cela crée des « autoroutes » vers cet habitat pour que les loups et d'autres prédateurs attaquent les caribous, surtout les veaux. 

« Si vous retirez les jeunes de la population, il est évident que cette population ne pourra pas croître ».

La science indique qu'une forêt boréale intacte et continue offre aux caribous un espace pour vivre et se déplacer sur leur aire de répartition. Mais dans les secteurs où les intérêts économiques et autres constituent un facteur, la clé consiste à essayer de créer un « paysage fonctionnel », ce qui signifie essentiellement de permettre à d'autres intervenants d'exploiter leurs activités sur la terre en même temps.  

Chilwell collabore avec d'autres partenaires pour protéger le caribou des bois, incluant les efforts d'un groupe d'entreprises énergétiques et de l'industrie forestière travaillant dans la région des sables bitumineux de l'Alberta par l’entremise de la Regional Industry Caribou Collaboration (RICC). Cette initiative, dirigée par la Canada’s Oil Sands Innovation Alliance (COSIA), a pour but ultime de restaurer l'habitat des caribous dans le nord-est de l'Alberta. 

Mark croit que Chilwell et ses partenaires de l'industrie se dirigent dans la bonne direction en ce qui concerne la restauration de l'habitat, mais il reconnaît que le parcours est long. La croissance des forêts, particulièrement dans le nord, est lente, ce qui signifie que le temps requis pour réparer les perturbations prend du temps.   

Ce travail comprend le traitement des perturbations, comme les anciennes lignes sismiques en plantant des semis et en appliquant d'autres mesures pour réhabiliter le paysage. Mark se souvient d'avoir fait partie d'un tel projet à ses débuts à Chilwell, lorsque les travailleurs et l'équipement lourd remettaient les terres en état. Il ne plantait pas d'arbres et ne conduisait pas de rétrocaveuse à ce moment-là, mais il participait à la planification et se rendait sur le lieu de travail. 

« C'était génial d'être à l'extérieur et de voir les changements majeurs dans le paysage en raison d'un effort collectif, indique Mark. Je suis chanceux d'avoir trouvé un endroit où je peux faire ce type de travail et je suis heureux d'avoir suivi les conseils de mon père. »